ASSELINEAU Louis Alexandre
Décédé le 25 octobre 1918 (25 ans) - Bataille de la Marne
Louis Alexandre ASSELINEAU n’est pas originaire de Rebréchien. Il est né le 28 juin 1893 à Bellébat, un petit hameau de la commune de Paucourt, au milieu de la forêt de Montargis. Il est le fils aîné de Frédéric Louis ASSELINEAU, garde-forestier alors âgé de 26 ans, et d’Eugénie Valentine ASSELIN, son épouse, âgée de 20 ans.
Il est plutôt difficile de retrouver la trace de cette famille, puisqu’elle semble avoir déménagé plusieurs fois entre 1896 et 1913. On retrouve cette famille à Vitry aux Loges, puis Combreux, Paucourt, et enfin Chilleurs aux Bois puis Rebréchien, toutes des communes au milieu ou bordées de forêts.
L’unique trace de la famille Asselineau date de 1896, puisqu’ils sont encore domiciliés à Paucourt à cette date. Ci-dessous un extrait du recensement de la commune, quartier de Bellébat :
Extrait du recensement de 1896
Louis Alexandre a alors deux ans, et un petit frère, Norbert Daniel, âgé de 8 mois. Jusqu’alors, il n’a pas été retrouvé d’autres enfants pour cette fratrie.
Les fiches matricules militaires de deux frères ne nous en apprennent pas plus sur leurs lieux de vie entre 1896 et 1913. On peut néanmoins exclure une jeunesse à Rebréchien, car la famille n’apparait à aucun moment sur les recensements de notre commune au début du XXᵉ siècle.
En retrouvant les fiches matricules militaires des deux frères ASSELINEAU, on apprend qu’ils sont tous les deux instituteurs, ce qui implique une certaine éducation, et des études au-delà des 13 ans réglementaires pour le Certificat d’Etudes. Ils ont tous les deux obtenus un Brevet de l’Enseignement Primaire (à 16 ans) ou Supérieur (à 18 ans).
Louis Alexandre est encore « élève-maître » en 1913, au moment où il aurait dû commencer son service militaire. Ce qui signifie qu’il était encore élève de l’Ecole Normale d’Orléans. Puis certainement rattaché ensuite à cette école avant son service militaire.
Louis Alexandre fait alors ses classes au 131ᵉ Régiment d’Infanterie d’Orléans, suite à son incorporation le 11 août 1914. Moins de 6 mois après, il passe Caporal.
Affecté en mai 1915 au 4ᵉ Régiment de Zouaves, Il débarque à Tunis, où ce régiment est en casernement. Il passe ensuite d’un régiment à l’autre assez rapidement, avec très peu de détails sur son réel parcours militaire :
Affecté au 3ᵉ Régiment de Zouaves le 25 juin 1915.
Affecté au 1er Régiment de Zouaves (date non précisée)
Affecté au 9ᵉ Régiment de Zouaves le 4 décembre 1916.
En fin d’année 1916, des zouaves d’autres régiments sont reversés dans le 9ᵉ RZ, qui vient de subir une cuisante défaite sur le terrain, à Saillisel-Rancourt, au Nord de la Somme. Le 12 Novembre 1916, 23 officiers et 110 zouaves, perdent la vie, alors que 287 sont blessés et 676 disparus.
Le 9ᵉ RZ met plusieurs mois à se reconstituer, avant de défendre le pays en avril 1917 sur le Chemin des Dames. C’est l’offensive de l’Aisne, dont l'objectif est de briser les lignes allemandes pour s'emparer de la ville de Laon, nœud ferroviaire stratégique allemand. Mais l'échec est terrible côté français.
Carte postale de l'offensive du Chemin des Dames
Après plusieurs mois de séjour au Bois le Prêtre, le 9ᵉ RZ, Louis Alexandre ASELINEAU se retrouve début 1918 à Verdun, puis près de Soissons à l’été 1918 et enfin le nord de l’Aisne, dans le secteur de Landifay – Parpeville.
C’est ce 25 octobre à 7 heures, lors de ces combats décrits au-dessus, que Louis perd la vie, tué à l’ennemi. 17 jours plus tard, l’Armistice est signé.
Aucune tombe n’a été retrouvée pour ce soldat Mort pour la France. Probablement inhumé dans une des nécropoles de la région. Il n’a semble-t-il pas de tombe à Rebréchien.
Son décès est transcrit à la Mairie de Rebréchien le 10 août 1919. Ce document est visible dans les registres de décès à la Mairie.
Extrait du journal du 9ᵉ Régiment de Zouaves