JEREAUME Maurice Méen
Décédé le 4 juillet 1915 (33 ans) - Bataille de Meurthe et Moselle
Maurice JÉREAUME est né le 3 juin 1882 à Rebréchien, au lieu-dit la Cour. Il est le fils de Jules Ernest Alexandre JEREAUME, et de Marie Elisa Séraphine BOUCHER. Il est issu d’une famille d’au moins huit enfants, dont cinq vécurent.
En 1886, on retrouve la famille JÉREAUME habitant dans le bourg. On retrouve cette même le décès du benjamin de la famille, Fernand, âgé de 4 mois. La famille est alors dire domiciliée à l’ancien Château de Rebréchien. Ci-dessous la composition de la famille lorsque Maurice a 3 ans et demi :
Extrait du recensement de 1896
10 ans plus tard, en 1896, la famille semble toujours résider à la même adresse.
En 1901, Maurice et sa sœur Julie sont dit cultivateurs au château de Rebréchien. Ils ne semblent pas travailler pour leur père, mais pour quelqu’un d’autre. Maurice a alors 18 ans.
Extrait du recensement de 1901
En 1903, il est temps pour ce jeune homme de 20 ans de faire son service militaire. Il arrive au corps du 79ᵉ Régiment d’Infanterie, en garnison à Nancy (54). Il entre en tant que soldat de seconde classe. Sa fiche matricule nous apprend qu’il sait lire, écrire, et possède une instruction primaire plus développée. Il retournera dans son village natal en septembre 1906. Il se sera néanmoins distingué, pendant son service militaire, par un coup d’éclat qui est noté sur sa fiche matricule :
Extrait de la fiche matricule de Maurice JÉREAUME
De retour à Rebréchien, il se marie 2 ans plus tard, le 9 janvier 1909, avec Marie Georgette FAUCHEUX, de Loury. Deux enfants naitront de cette union :
Hélène Jéreaume, née le 02 Juillet 1910
Désiré, Jules, Clément JÉREAUME, né le 20 juin 1912
Lors du recensement de 1911, la famille, vivant dans le bourg, est composée ainsi :
Extrait du recensement de 1911
En août 1914, ses enfants à peine âgés de 2 ans et 4 ans, Maurice doit aller défendre son pays. Il intègre le tout récent 369ème Régiment d’Infanterie. La mobilisation est effectuée à Montargis. Ce régiment est affecté à la « défense mobile de Toul », et participe dès octobre 1914 à la guerre de tranchées dans le secteur de Pont à Mousson.
Après 10 mois d’âpres combats au Bois le Prêtre, Maurice est porté disparu le 4 juillet 1915.
Inhumé dans un premier temps au cimetière de Bois le Prêtre en tant qu’inconnu, il est transféré le 5 juillet 1926, dans la tombe n° 1010 à la Nécropole Nationale du Pétant, à Montauville (54).
Tombe de Maurice JÉREAUME
La bataille de Bois Le Prêtre
De l'automne 1914 au printemps 1915, une période marquante s'est déroulée dans le Bois-le-Prêtre, où les forces françaises ont avancé malgré d'énormes pertes. Le 4 juillet 1915, une contre-attaque allemande a reconquis presque tout le territoire précédemment conquis, y compris l'emplacement de la Croix des Carmes. À partir de ce moment, le front dans cette région historique a pratiquement cessé de bouger. Les affrontements féroces dans ce secteur ont entraîné la perte de plus de 7 000 vies de chaque côté.
Caractéristiques des combats à Bois-le-Prêtre :
Les soldats étaient souvent engagés dans des combats au corps à corps avec une distance séparant les français des allemands de 20 mètres.
Les opérations militaires comprenaient l'utilisation de fourneaux de mines pour déloger l'ennemi de positions défensives.
L'attaque allemande du 4 juillet 1915 a vu l'emploi de lance-flammes.
Les gaz de combat ont également été utilisés.
Concernant le 369ème Régiment d'infanterie, l'attaque du 4 juillet 1915 est écrite ainsi :
"Le 4 juillet 1915, après une préparation d'artillerie de plusieurs jours, ce bataillon subit une très forte attaque. Au prix d'efforts surhumains et de lourdes pertes, il parvient à enrayer le mouvement ennemi."
Extrait du Miroir (source Wikipedia)
Généalogie
La famille JEREAUME a vu son patronyme changer au fil du temps. Il apparait également avec l’orthographe JEROSME (1813) ou bien encore JEROME (1787). La famille JEROME est enracinée dans le village de Rebréchien depuis au moins trois siècles Du côté maternel, la famille BOUCHER s’est régulièrement déplacée entre Rebréchien et le village voisin de Marigny.