LECOMTE Camille Raoul Charles
Décédé le 22 décembre 1914 (33 ans) - Bataille de Meurthe-et-Moselle
Camille LECOMTE nait le dimanche 15 mai 1881 à Rebréchien, troisième enfant d’Edouard Charles LECOMTE, couvreur, et de Félicie Ernestine GRILLIERRE. Il est également le dernier enfant de ce couple, puisque le patriarche, Edouard, décède deux ans après la naissance de Camille, le samedi 2 juin 1883 à Rebréchien.
Cette famille d’artisans (couvreurs et charpentiers de pères en fils) habite dans le Bourg de Rebréchien.
Le foyer est composé ainsi à la naissance de Camille, en 1881 :
Extrait du recensement de 1881
En 1891, 10 ans plus tard, Camille vit toujours avec sa mère et une de ses grandes sœurs, toujours au Bourg. Sa maman est alors épicière à ce moment- là :
Extrait du recensement de 1891
En 1898, Camille perd sa plus grande sœur, qui décède à l’âge de 20 ans.
En 1901, Camille (Raoul) est recensé comme vivant avec sa mère Félicie, toujours au Bourg. Toujours couvreur, on apprend que son patron est M. LECOUSTE à Trainou.
En 1896, Félicie GRILLIERRE vit toujours à Rebréchien (profession : lingère), toujours avec ses trois enfants. Les deux filles sont alors couturières, alors que Camille, 14 ans, fait le même métier qu'exerçait son père : couvreur :
Extrait du recensement de 1896
Extrait du recensement de 1901
En 1902, Camille doit partir pour le service militaire. Il ne fera que 10 mois de service militaire. C'est sûrement du fait qu’il soit fils unique de veuve. Arrivé au corps au 31ᵉ RI à Melun le 14 novembre 1902, il sera renvoyé à la disponibilité le 19 septembre 1903.
C’est le vendredi 7 juin 1907 à Chécy que Camille LECOMTE se marie avec Clothilde Henriette MAROIS. C’est également durant cette même année 1907 que le couple semble s’installer à Lamotte Beuvron.
Il effectue deux courtes périodes d’exercices militaires au 131ᵉ RI d’Orléans en septembre 1908 et en mai 1911.
Sa trace se perd jusqu’à la mobilisation Générale du 2 août 1914, date à laquelle il est appelé à combattre sous les drapeaux.
Affecté au 168ᵉ Régiment d’Infanterie à Toul, il passera le premiers mois de la guerre à défendre la forteresse de Toul avec son régiment. Puis le 168ᵉ RI combat toute la fin de l’année 1914, jusqu’à l’été 1915 dans les environs de Pont-à-Mousson. Camille LECOMTE y perd la vie le 22 décembre 1914, tué à l’ennemi à l'âge de 33 ans.
Voici un extrait de l'historique du 168ᵉ Régiment d'Infanterie :
"Durant huit mois, du 27 septembre 1914 au 19 juin 1915, ce sera la lutte implacable, pied à pied, le combat de boyau à boyau, où chaque pouce de terrain est l'objet d'une sanglante rencontre. Les attaques se succèdent par bataillons, compagnies, sections, demi-sections. L'ennemi, qui sait l'importance de ce massif boisé dominant la Moselle et la Woëvre, résistera avec acharnement. "
Photographie de Bois Le Prêtre
La page web suivante retrace l'histoire de Bois Le Prêtre durant la Grande Guerre : http://meurthe-et-moselle.fr/actions/centenaire-14-18/la-grande-guerre-en-meurthe-et-moselle/bois-le-pr%C3%AAtre
En voici un extrait :
Bois-le-Prêtre constitue un point marquant de la Grande guerre en Meurthe-et-Moselle en raison de la violence des combats et de l’acharnement des uns et des autres sur un secteur très réduit, pour un résultat quasi nul.
La violence s’illustre au travers de l’utilisation de toutes les armes industrielles, notamment des gaz et de jets de pétrole. L’acharnement des belligérants s’est inscrit dans le vocable des soldats eux-mêmes : d’un côté, les « loups de Bois-le-Prêtre », de l’autre, le « bois des Veuves », expression allemande qui illustre bien l’ampleur des pertes. Un peu plus de 14 000 soldats, tant Allemands que Français, ont péri sur cette portion du front.
Bois-le-Prêtre, symbole de combats meurtriers inutiles, s’inscrit dans la mémoire de la Grande guerre, par ses monuments, sa nécropole nationale et les traces encore nombreuses des combats situées en forêt.
D’ailleurs, l’ONF, en préservant le « chêne mitraillé », dernier témoin de ces combats ne s’y est pas trompée. L’arbre, traité, est à présent dans l’église de Fey-en-Haye.
Le site, par décret du 27 octobre 2008, a été classé parmi les sites historiques du département de Meurthe-et-Moselle.