SEGRETIN Georges

Décédé le 22 août 1918 (20 ans) - Bataille de l'Aisne

a white cross sitting in front of a tree
a white cross sitting in front of a tree

Georges SEGRETIN nait le samedi 16 avril 1898 à Rebréchien, dans le quartier du Jeu de Paume, tout au nord du territoire de la commune, entre La Martilière et la maison forestière des vieilles poteries, route de Neuville. Il semblerait qu’il soit le dernier des six enfants de Louis Etienne SEGRETIN, brigadier forestier, et de Pauline BRECHEMIER sa femme. La fratrie est composée ainsi :

  • Elise, née le 03 juillet 1882 à Sury aux Bois, décédée le 20 mars 1904 à Orléans

  • Berthe, née le 09 novembre 1885 à Sury aux Bois, décédée le 28 janvier 1978 à St Hilaire St Mesmin

  • Paul, né le 25 septembre 1890 à Sennely, décédé le 26 mars 1970 à Saint Ay

  • Germaine, née le 29 septembre 1891 à Sennely, décédée le 24 mars 1892 à Bordeaux (33)

  • Henri, né le 20 août 1895 à Rebréchien, décédé le 17 janvier 1981 à Meung sur Loire

On apprend que la famille Segretin est venue s’installer à Rebréchien entre fin 1891 et 1895. En 1896, toute la famille est bien recensée à Rebréchien, au Jeu de Paume :

La famille s’agrandit deux ans plus tard, avec l’arrivée de Georges. Ses parents vivent toujours au Jeu de Paume, comme précisé sur son acte de naissance. Les deux témoins lors de sa naissance sont deux gardes forestiers de la commune de Rebréchien : HENRY Gaëtan et PELLET Albert.

Le registre de l’école de Rebréchien nous apprend que Georges est rentré à l’école des garçons de la commune le 19 janvier 1903. Il ne précise pas s’il a eu son certificat d’étude, ni quand il a quitté l’école.

Le 20 mars 1904, l’aînée Elise, décède à l’âge de 22 ans, à Orléans. Puis le 30 Mars 1909, c’est Pauline BRECHEMIER, la mère de famille, qui décède à Rebréchien, laissant ainsi Louis Etienne, le père, s’occuper seul de ses enfants. Paul a alors 18 ans, Germaine 17, Henri 14, et Georges seulement 11 ans.

Lors du recensement de 1911, on apprend que la famille a déménagé aux Vieilles Poteries, dans la forêt au Nord de la commune, et le foyer est alors composé ainsi :

Extrait du recensement de 1896

Extrait du recensement de 1911

On retrouve également René SEGRETIN, né en 1895, ouvrier chez un maréchal-ferrant du Bourg, M. Emile MALNOUE.

En revanche, pas de trace de Georges SEGRETIN à Rebréchien, sur le recensement de 1911. Sûrement en apprentissage chez un artisan d’une commune voisine, ou peut-être est-il déjà parti à Paris à ce moment-là.

On apprend d’ailleurs sur sa fiche matricule, datée de 1917, qu’il est boulanger, et qu’il réside à Paris, dans le 17ᵉ arrondissement.

Extrait de la fiche matricule de Georges SEGRETIN - 1917

Trop jeune pour être mobilisé en août 1914 (il n’a alors que 16 ans), il entrera dans l’armée le 18 avril 1917, au sein du 76ᵉ Régiment d’Infanterie, en casernement en région Parisienne (Sevran, Coulommiers, Paris).

Il n’y restera que quelques mois, puisqu’il rejoint à la fin de l’année le 122ᵉ Régiment d’infanterie, qui combat alors en Alsace reconquise, dans les secteurs de Guewenheim et Roderen, à une trentaine de kilomètres de Mulhouse (Haut-Rhin). Une période plutôt calme avec de rares incursions allemandes, avant de quitter la région en train le 1er avril 1918 pour rejoindre Jonquières, (dans l’Oise, près de Compiègne). Le 122ᵉ RI restera ensuite deux mois dans les Flandres, où ils défendront les positions françaises en Picardie.

Georges, lui, regagne le secteur de Soissons, dans l’Aisne, en passant au 43ᵉ RI le 15 juin 1918. Ce secteur est toujours la cible de très âpres combats face à un ennemi déterminé, mais affaibli. L’historique du 43ᵉ RI nous apprend que les troupes étaient en train de repousser l’ennemi du village de Tartiers, au Nord-Est de Soissons. On apprend ainsi que lors de ces combats du 20 août 1918, le régiment a perdu, « en quelques minutes, 35% de son effectif et la moitié de ses officiers ».

C’est très certainement durant ces combats du 20 et 21 août 1918 que Georges SEGRETIN a été blessé et envoyé vers l’ambulance 16/22, stationnée à Villers-Cotterêts (Aisne) (la nature de ses blessures n’est pas communiquée). Il y décèdera le lendemain le 22 août.

Aucune tombe à son nom n’a pour le moment été retrouvée. Peut-être a-t-il été enterré à Rebréchien, mais plus probablement dans un cimetière militaire aux abords de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne. Son nom figure néanmoins sur le monument aux morts pour les soldats Morts Pour La France de la commune.

Son décès a été retranscrit en Mairie de Rebréchien le 12 novembre 1919. Il n’était pas marié et n’avait à pas d’enfants. Son père, Louis Etienne SEGRETIN y vivant encore, et sa mère Pauline BRECHEMIER (1853-1909) y ayant été inhumée, Georges a donc été rattaché à la commune de Rebréchien. Son père décèdera 11 ans plus tard, le 3 septembre 1929.

Le village de Tartiers au Nord Est de Soissons

Liste des poilus sans sépulture originaires de Rebréchien