THUREAU Christian André
Décédé le 24 octobre 1918 (35 ans) - Bataille de la Somme
Christian THUREAU est natif de la commune de Trainou. Il est né dans la ferme de Clêchy, tout petit hameau entre Trainou et Donnery. Il est le fils de Louise Aurélie THUREAU, une domestique âgée de 32 ans. Le père de Christian est inconnu, comme pour les 4 autres enfants de la fratrie. Viendront ensuite les naissances de Rémy (1900) et de Germaine (1907), qui eux ont été reconnus par Pierre MAXIMILIEN, cultivateur pour qui Louise THUREAU est domestique depuis plus de vingt années.
Christian a donc semble-t-il vécu les premières années de sa jeunesse à Clêchy, on y retrouve toute la famille successivement lors des recensements de 1891 à 1901. (Ci-dessous recensement de 1896).
Extrait du recensement de 1896
C’est entre 1901 et 1905 que cette famille MAXIMILIEN/THUREAU vient s’installer à Rebréchien, à La Varenne. Joachim THUREAU et Eugénie PILTE, les grands-parents maternels de Christian, y ont vécu toute leur vie. On retrouve d’ailleurs, au quartier de La Varenne, 3 ou 4 familles THUREAU, toutes à rapprocher généalogiquement. Par exemple, Jules Léon THUREAU, autre soldat Mort Pour La France pour Rebréchien, habitait également La Varenne eu début du 20ᵉ siècle. Ils sont cousins, puisqu’ils ont des arrière-grands-parents en commun : Louis Pierre THUREAU (1796-1857) et Victoire BAUDIN (1788-1870)
A peine âgé d’une dizaine d’années, Christian découvre alors la commune de Rebréchien. Il vit toujours à la ferme avec Mr MAXIMILIEN, sa mère Louise THUREAU, et ses frères et sœurs. Sa fiche matricule nous indique que son instructions ne se limitait pas à savoir écrire et lire.
En 1911, Christian a alors 17 ans. Il vit toujours à La Varenne, et est dit « sans profession ».
Extrait du recensement de 1911
En décembre 1914, alors que la guerre bat déjà son plein depuis quelques mois, il est temps pour lui de passer son service militaire. Il a alors 20 ans, et est alors dit cultivateur. Il part rejoindre le 4ᵉ Régiment d’Infanterie, en garnison à Auxerre, pour recevoir un enseignement militaire de base.
Il partira en campagne contre l’Allemagne dès le 25 Avril 1915, après environ 16 mois à faire ses classes. Il combat alors dans la région de l’Argonne, à l’Ouest de Verdun jusqu’en septembre 1916. Puis le 4ᵉ Régiment d’Infanterie se déplace vers l’Est, à Verdun pendant les 3 derniers mois de 1916. Le régiment quitte Verdun le 11 décembre 1916, après avoir perdu 5 officiers et 700 hommes. Les troupes sont ensuite mises en repos jusqu’au 1er février 1917, dans la Marne.
Durant l’année 1917, le 4ᵉ RI restera dans l’Aisne (secteur de Juvincourt et Craonne), avec des périodes d’activités et de repos.
Début 1918, les troupes marchent à pied jusque dans l’Oise, puis vient la Bataille de Noyon, le 24 Mars 1918 causée par une grande offensive allemande ayant pour but la ville de Paris.
En avril 1918, les troupes du 4ᵉ Régiment d’Infanterie sont envoyées en Alsace, pour deux mois, avant un retour en juin vers la Marne, autour d’Epernay, pour ce qu’on appelle plus communément la seconde bataille de la Marne, ou Bataille de Reims, qui se soldera par une victoire des alliés.
Pendant les combats du 18 au 27 juillet 1918, le régiment aura perdu 20 officiers et 1068 hommes, dont un rebriocastinois, Christian André THUREAU, tué à l’ennemi lors des combats du Bois de Courton, à 20 km au sud de Reims.
Il sera dans un premier temps inhumé dans un cimetière militaire provisoire, avant d’être déplacé au cimetière d’Epernay le 26 décembre 1923 (tombe n° 449).
Son décès sera retranscrit à l’état Civil de la commune de Rebréchien le 13 octobre 1918.
Il sera cité à l’ordre du régiment pour plusieurs actes de bravoure :
Extrait de l'Historique du 4ᵉ Régiment d'Infanterie